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Perles de Loire
19 septembre 2015

Laisser le temps au temps...

Cela fait déjà neuf mois pour Louis.

Cela fait déjà deux bon mois pour toi.

Louis, il est parti très très vite, il est entré à l'hopital pour ses maux de ventre qui duraient, duraient, et puis trois semaines plus tard, il était parti.

Pour toi, ça été différent.

Vous nous annonciez tous les deux le retour de ta tumeur au cerveau il y a un an, dans le courant de l'été. C'est d'ailleurs à partir de ce moment que Louis a commencé à se plaindre de ses maux de ventre...

Et puis Louis est parti mi décembre.

A la maison, on parle toujours de Louis et Nicole, ou de Nicole et Louis mais jamais de Nicole seule, ou de Louis seul. Parce que c'est toujours ensemble que vous étiez. Toujours. Vraiment toujours.

Alors quand Louis est parti, on a tout de suite pensé que tu ne resterais pas longtemps seule, ici.

Les traitements ont été rapidement abandonnés, ne restait plus qu'à attendre.

Attendre, ne rien pouvoir faire, attendre, que dire?

Regarder la maladie te ronger, te rogner, t'emporter.

Essayer d'être avec toi tous les jours, passer te voir, à la porte d'à côté.

Parler de tout, surtout de rien, te prendre avec moi pour un café le mercredi après-midi.

Tout cela en sachant qu'il faut attendre. Combien de temps?

Quand au mois de mai, il est évident que tu ne peux plus rester seule chez toi, c'est désormais à l'hopital qu'on ira te voir.

Et regarder la maladie te ronger, te rogner, t'emporter.

Et ce jeudi après-midi 9 juillet, alors qu'en rentrant du boulot je pars avec Poupette pour te voir avant notre départ en vacances, je croise ta fille qui me dit que ça y'est...

Six mois après Louis.

Et maintenant?

Pas un matin où l'on passe à pied devant chez toi et où Poupette ne me demande pas pourquoi tu n'es pas derrière ta fenêtre à nous faire coucou comme tu le faisais tous les matins.

Elle me demande souvent qu'on aille te voir lorsque l'on passe devant l'hopital.

Deux mois après, je n'arrive pas à lui répondre, mes yeux s'embuent. Et pourtant elle sait, nous en avons déjà parlé.

J'ai toujours votre numéro de téléphone dans mon portable.

 

 

J'espère que ce post sera ma thérapie, que le fait d'écrire va m'aider.

 

 

 

 

 

 Je sais aujourd'hui en regardant ces volets fermés que rien ne sera plus comme avant.

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Ces chaises sur votre terrasse n'ont pas bougé de l'été, les bouchons sur notre terrasse n'ont pas sauté.

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Le jardin s'est laissé envahir de mauvaises herbes et notre traditionnel concours de tomates n'a pas eu lieu. Je suis certaine que Louis a surveillé notre jardin d'où il est et qu'une fois de plus nous aurions gagné ce concours, n'est-ce pas Louis?!

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Seul votre raisin...

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Et quelques violettes continuent de pousser.

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Cet été, au lieu des nombreuses heures passées à discuter par dessus notre vieux mur, je me suis surprise à faire le tour de notre petit jardin tous les soirs, mais pas avec le même interêt.

 

 

 

J'y ai tout de même croisé quelques roses que j'ai réussi à trouver jolies et que je tiens à vous montrer à tous les deux.

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Des roses aux couleurs tendres

1

 

 

 

 

Des roses fragiles

2

 

 

 

 

Et fortes à la fois.

3

 

 

 

 

Des roses qui ont souffert mais qui en sortent encore plus belles...

4

 

 

 

 

 

Et surtout, pas un soir où je n'ai remarqué ces deux pinces à linge que Nicole a laissé, là, sur son fil, comme un clin d'oeil.

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Deux pinces seulement, une pour chacun de vous. En souvenir...

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