L'or blanc
Qu'y a t'il dans le petit bol?
Il y a un an, lorsque j'ai consulté pour la première fois une neurologue, c'est que je n'en pouvais vraiment plus.
Douze à quinze par moi, c'était la fréquence.
Mes migraines. Pas des petits maux de tête, non, de vraies migraines.
Cela fait entre vingt et vingt-cinq ans que je vis avec. J'étais en fin d'adolescence quand ça a commencé. Une ou deux par ci par là mais déjà de fortes migraines avec vomissements si je ne prenais rien et tout ce qui s'en suit : dans le noir total sans un bruit.
J'avais trouvé la parade en prenant des antalgiques que je trouvais efficace si je les prends dans le quart d'heure qui démarre la crise.
Et j'ai vivoté comme cela jusqu'à l'année dernière où ce n'était plus possible. En vingt ans, je n'en ai guère parlé finalement à mon médecin. Par deux ou trois fois, il m'a parlé de stress, idem pour le médecin à l'époque où j'étais encore chez mes parents. J'étais donc considérée comme une grande stressée, j'évitais donc le sujet.
Lors de ma visite chez la neurologue, lorsque j'ai demandé à quoi cela pouvait être dû, on m'a répondu "peu importe, le principal c'est de vous soulager". Elle m'a expliqué qu'on ne doit pas prendre plus de huit antalgiques par moi, sinon, on devient "accroc" au médicament et le corps réclame sa dose. Avec une moyenne de douze migraines par mois pour lesquels je prenais au moins deux médocs 1 g par crise, comptez que je tournais à une bonne vingtaine de médocs par mois. J'étais une bonne cliente pour la pharmacie...La neurologue m'a bien précisé que je frôlais le sevrage médicamenteux...
Ma sauveuse m'a donc prescrit un traitement de fond : des bêta-bloquants que j'allais prendre semble t'il à vie. Ca m'embêtait parce que je me sentais jeune pour entammer un tel traitement pour la vie, mais bon... J'étais également frustré de ne pas avoir de réponse quant aux raisons des migraines, même si elle m'avait parlé d'un souci physiologique à la base de la nuque qui est bien connu des neurologues(en effet lors de mes migraines, j'ai très très mal dans la nuque et mes douleurs sont localisées au dessus d'un oeil). Elle m'avait également parlé de stress et de certains aliments (chocolats, café...).
J'ai donc pris ce traitement pendant un an, ressentant de la fatigue, j'étais très essouflée dès que je marchais mais mes migraines sont passées de douze-quinze à quatre-six par mois. J'étais donc ravie.
Mais pour elle c'était encore trop, elle a donc décidé de doubler ma dose de bêta-bloquant. Grosse fatigue, je ne trouvais pas forcément d'amélioration, toujours très mal dans la nuque avant de me lever le matin, j'avais l'impression que la migraine était toujours là quelque part, prête à démarrer.
Début Janvier, après quatre jours de migraine, de colère, je décide d'arrêter le traitement et surtout je veux SAVOIR la cause. Je ne veux plus me soigner sans connaître l'origine du mal.
Après de nombreuses recherches sur internet, une consultation chez une naturopathe, il en ressort que je dois faire l'essai d'arrêter le lait de vache. Je trouve cette info sur de nombreux forums et la naturopathe me le conseille avant même de commencer sa séance, au vu de ma tête. Je n'y crois guère, c'est encore un truc à la mode, comme le gluten, comme tant d'autres choses.
Je vous précise que je suis une grande consommatrice de produits laitiers, je commence mon petit déjeuner par un chocolat chaud, mange du fromage de toutes sortes et formes à tous les repas, j'adOOOOre cela. L'après-midi le we, je prends également parfois un bon chocolat chaud. Bref, arrêter tout cela??????????
En même temps, ça vaut peut-être le coup d'essayer. C'est ainsi que depuis mi janvier j'ai énormément réduit ma conso de produits laitiers de vache. Je ne mange que du fromage de chèvre et brebis et ne bois que du lait végétal. J'en ai essayé plein, pouaaaaaaaaaaah, pas bon, comme le lait de riz...mais j'ai finalement trouvé celui qui pour moi à le goût le plus neutre : le lait d'avoine.
Et là, Ô miracle, je n'ai pas plus de migraines qu'avec le traitement du neurologue. Depuis le mois de janvier je tourne à quatre-cinq migraines par mois! Je suis probablement une intolérente à la lactose. Et j'ai vraiment envie d'y croire. Certains commencent à me dire que c'est psychique, que c'est parce que j'ai envie d'y croire. Non, 25 ans de migraines ne diminuent pas en deux mois comme cela par magie. je vais continuer le test sur six mois et j'espère vraiment que cela va fonctionner.
Je n'ai pas totalement stoppé les produits de vache puisque je consomme toujours du beurre, de la crème fraiche dans mes potages mais je trouve que je suis nettement mieux depuis que j'ai diminué.
Inutile de vous dire que j'ai lu de nombreux articles qui relatent les méfaits du lait sur l'adulte. Je ne suis pas forcément partisante de tout cela mais je commence à me poser des questions. ici ou là.
Hier après-midi j'avais une visite chez la neurologue, autant vous dire que je m'en inquiétais, je pensais qu'elle allait m'engueuler du fait que j'ai arrêté brutalement mon traitement. Et bien non, elle m'a écouté, va continuer de me suivre mais elle m'a surtout donné un autre traitement de fond si mais crises augmentent de nouveau. Elle pense que les crises vont probablement revenir, on se revoit dans six mois.
Moi j'y crois, je vais essayer d'évincer au maximum ces produits de mon alimentation, même si vous vous en doutez bien, cela me prive beaucoup.
Ma dernière crise, c'était il y a quinze jours, suite à un rv sur Angers, avec un petit mal de tête qui s'installe, je ne prends pas de médicaments dans l'immédiat, me dit que ça va passer. Et là tout s'enchaine à vitesse grand V, je rentre à la maison avec le bruit des enfants, je termine couchée dans le noir dans ma chambre à 19h, je passe ma soirée à vomir. Ca faisait des années que ça ne m'étais pas arrivée parce qu'en général j'agis de suite.
Et là comme me dit la neuro, de un à dix, quelle degré de douleur? Quinze sur dix tant c'est horrible...
Et vous, connaissez-vous les migraines?
L'or blanc...
Pour info, je ne suis sponsorisée par personne, j'aimerais juste si ce test fonctionne, pouvoir aider et surtout soulager quelques migraineux.